Bastien et Marie Lallier : une mission inoubliable au Tchad

En décembre 2018, Marie et Bastien Lallier et leur bébé de 10 mois, sont partis au Tchad dans le cadre de la Délégation catholique pour la coopération (DCC). Bastien comme journaliste radio et Marie comme sage-femme. Une mission, écourtée à cause du Covid, qui restera gravée dans leur cœur.

À 28 ans, Bastien et Marie Lallier reviennent de loin.
En décembre 2018, ce couple originaire de l’Anjou, décolle pour une mission de dix-huit mois dans la petite ville de Laï, au sud-ouest du Tchad. Dès l’arrivée, un choc des cultures.

Dépaysement

« On a beau s’y attendre, on se prend une bouffée de chaleur à la sortie de l’avion, décrit Bastien, journaliste. »
Chaleur, 4x4 bondés, horaires aléatoires, rencontres… Une immersion totale qui met immédiatement la petite famille « dans le bain ». Ce voyage, ils l’avaient souhaité depuis longtemps.
« On voulait découvrir le monde, d’aller à la rencontre. Cela a muri… et puis on s’est dit on y va » se souvient le jeune papa. Un projet de couple qui s’est transformé quelques mois plus tard en projet familial, avec l’arrivée de Maël. La Délégation catholique pour la coopération qui met en adéquation les compétences professionnelles des volontaires et les besoins sur le terrain, leur propose une mission au Tchad dans le diocèse de Laï.

Journaliste, Bastien prend la direction de la radio communautaire Effata en plus de la responsabilité des centres culturels du diocèse. Un travail passionnant, dans un pays qui comprend 58% de musulmans et 18% de catholiques.

« La radio fonctionnait un peu comme ici. » détaille-t-il. Huit heures par jour, Effata diffuse des programmes locaux culturels, religieux, politiques et internationaux en lien avec RFI ou Radio Vatican. Une occasion de « promouvoir la parole de l’Évangile et d’ouvrir les auditeurs au monde. ». Car la radio permet de « faire un peu l’unité en Afrique ». « Comme il y a peu de télévision et des accès difficiles à Internet, tout passe par l’oral. Nous avions jusqu’à 500 000 auditeurs pour un million d’habitants. »

Bastien et Maël avec des enfants

Quant à Marie, elle coordonne les établissements de santé de tout le diocèse. « Un travail énorme », se remémore-t-elle. « Qui ne pourrait pas exister en occident, tant les fonctions sont multiples : direction d’hôpital, coordination des structures, vérification des stocks, supervisions sanitaire et financière, formations pour les professionnels de santé, recrutement, etc. »
Pendant ce travail qui occupe leurs longues matinées, une jeune nounou s’occupe de Maël, à qui elle « est restée très attachée ».

Marie Lallier - préparation de la cuisine

Rapatriement en mars 2020

Une nouvelle vie tchadienne, entre le travail et les amis, qui va s’arrêter de manière brutale à cause de la pandémie.
« On a nous a dit le samedi soir qu’on devait remonter à la capitale. Le lendemain matin, on partait. » Un déchirement pour Bastien et Marie et aussi pour leurs amis. « Nous devions rentrer en juin. Lors des derniers mois nous avions prévu de clore les dossiers, préparer la transmission, visiter. Ce temps- là nous a beaucoup manqué » regrette Marie qui gardera de cette mission des moments inoubliables : « On a rencontré des personnes incroyables. On a vécu des échanges vraiment constructifs ».

Des liens forts

Même ressenti pour Bastien : « le Tchad, c’est dur, compliqué au niveau du développement, de la politique etc. Et pourtant vous vous y sentez bien, les relations sont simples. Un lien fort s’est créé avec les gens. »

Pour en savoir plus :
Réécoutez l’émission "sans frontières" sur RCF Anjou - Bastien et Marie Lallier