Camps missionnaires : Ouvrir les jeunes au monde

Créés il y a 50 ans par le diocèse, les camps missionnaires pour les jeunes de 11 à 16 ans ont lieu chaque été au mois d’août. Leur but : les sensibiliser à la dimension universelle de l’Église. Trois responsables de camps, Anne, Alice et Annaëlle reviennent sur la pédagogie des camps, sur leur engagement bénévole et leur joie de servir la mission.

Elles sont tombées dedans quand elles étaient petites. Pour Anne, Alice et Annaëlle, les camps missionnaires, c’est une longue histoire. Elles ont participé à ces camps étant jeunes et comme beaucoup, ont souhaité à leur tour en prendre l’animation, la coordination ou la direction. « Cela avait du sens dans ma vie » explique Anne. À 28 ans, la jeune architecte prendra la direction du camp Terre lointaine (CTL) en août prochain.

Veillées, grands jeux, temps de prière, témoignages de missionnaires ou de volontaires…. Le camp CTL (11-13 ans) et le camp Service missionnaire des jeunes (14-16 ans) ont lieu chaque été au mois d’août. Ces camps de cinq jours représentent une véritable institution en Anjou, ayant vu le jour il y a 50 ans dans la dynamique de la création du service de Coopération missionnaire. Leur but : sensibiliser les adolescents à l’universel, mais aussi renforcer leur foi, leur sens de l’amitié, de l’engagement, et découvrir finalement que la mission, c’est « être proche de ceux qui sont loin, sans être loin de ceux qui sont proches », tel que le définit l’inoxydable slogan du Service missionnaire des jeunes (SMJ).

Anne Bausson - camp Terres Lointaines 2020

Au loin ou tout près : accueillir nos différences

Par le jeu ou des temps de réflexion, « l’idée est d’aider les jeunes à se rendre-compte (…) que ce n’est pas juste en partant au bout du monde qu’on arrive à voir des choses intéressantes et à faire preuve de solidarité. Certains témoins mettent en place de très belles choses dans leur quartier » explique Anne. Même son de cloche pour Alice, infirmière de 22 ans et animatrice sur le CTL. « Beaucoup de jeunes viennent de pays différents et même entre eux, il y a des frontières qu’ils doivent briser » confie-t-elle.

Des valeurs de respect de la différence, de vivre ensemble et de solidarité qu’on retrouve aussi au SMJ, revendique Annaëlle, coordinatrice de 22 ans et étudiante en art et archéologie. « Ils ne viennent pas forcément du même milieu ou de la même ville. Au final ils se retrouvent ensemble sur le même camp et vont y ressentir la même joie. C’est cela l’objectif du camp. ». Temps forts, joie partagée… C’est donc naturellement que d’anciens jeunes prennent ensuite des responsabilités, bénévolement, comme le montrent les trois jeunes femmes, qui trouvent dans ces fonctions un enrichissement humain et spirituel.

Camp SMJ 2020 (Anaëlle est la troisième en partant de la gauche)

Les faire grandir

« Si on fait tout cela, c’est que nous aussi on vient chercher quelque chose », justifie Anne, même si l’unique objectif est bien-sûr tourné vers les enfants : « On veut qu’ils grandissent, qu’ils s’impliquent, qu’ils réfléchissent à leur avenir, qu’ils participent à construire leur monde comme ils le veulent ».

Réécouter l’émission "sans frontières"sur RCF Anjou consacrée aux camps missionnaires

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