Clotilde, volontaire DCC en Tunisie : « un appel à m’ouvrir aux autres »

Clotilde Louvet s’est envolée le 16 novembre à Tunis, avec la Délégation catholique pour la coopération (DCC), pour une mission d’un an dans le cadre d’un volontariat à l’archevêché de Tunis. La jeune angevine de 27 ans travaille dans une bibliothèque et donne des cours de français.

« Ce premier mois a été très riche en découvertes ! » écrit Clotilde, qui a démarré sa nouvelle mission tunisienne le 16 novembre dernier. Une aventure « hors des sentiers battus » pour laquelle cette ancienne institutrice a tout quitté, poussée par un grand désir d’ouverture aux autres. Éduquée très tôt, au cœur d’une famille nombreuse, à une écologie intégrale, Clotilde ressent rapidement le besoin de s’engager dans la voie sociale. « Une évidence » qui la conduit au métier d’institutrice, « métier de transmission ».

Larguer les amarres

Fortement marquée depuis ces derniers mois par les bouleversements sociétaux et climatiques, elle décide de ne pas reprendre sa classe de maternelle parisienne à la rentrée, pour voguer sous d’autres cieux.
« Je ressentais le besoin de marquer une nouvelle étape dans mon parcours, un appel de l’étranger, un appel à larguer les amarres, à aller plus loin, à quitter, à découvrir » confie celle qui s’octroie alors plusieurs mois de réflexion. Il était important pour elle de laisser pour quelques mois le métier, la rémunération d’un salaire pour donner gratuitement. Le 13 novembre dernier, elle « lève l’ancre » pour la Tunis, où elle travaille comme volontaire de solidarité internationale (VSI), au sein de l’archevêché.

Centre de Tunis - crédit C. Louvet

Le matin, elle travaille dans une bibliothèque spécialisée dans les religions comparées. La structure, qui existe depuis 2001, accueille de nombreux étudiants, universitaires et chercheurs, et organise des conférences thématiques, notamment sur les racines multiculturelles de la Tunisie et le dialogue interreligieux. Une merveilleuse occasion pour la jeune volontaire « d’approfondir le dialogue inter-religieux, la spiritualité, et sa connaissance de l’Islam. »
L’après-midi, elle donne des cours de français aux adultes, en majorité des femmes tunisiennes de tous âges. Après quatre ans d’enseignement « exercé avec passion », c’est l’occasion pour elle de continuer de développer des compétences professionnelles de transmission, cette fois-ci pour les adultes à la découverte d’une nouvelle pédagogie (Gattegno, The Silent Way).

Clotilde Louvet

« Je fais confiance ! »

« J’ai aujourd’hui la forte conviction que mon chemin se porte vers la découverte de l’autre différent et de moi-même. C’est une façon pour moi de quitter mes vieux habits pour avancer vers l’inconnu, me laisser interpeller par la culture de ce pays du Maghreb de grandir » confie-t-elle. « Cette expérience est aussi l’occasion de faire la paix en moi, avec l’autre, pour un monde de paix. » analyse celle qui s’est tournée vers la DCC pour ses valeurs d’entraide, de respect, d’ouverture d’esprit et accueil inconditionnel de l’autre différent. Une mission qu’elle qualifie « d’exigeante, mais qui en vaut la chandelle ».
« Je remercie ce présent qui m’est donné et qui m’oblige à m’appuyer sur ma foi et la prière pour garder une stabilité et la tête hors de l’eau. Et je fais confiance ! » conclut-elle.

Propos recueillis par le service Communication du diocèse d’Angers ©