L’association « Sourire d’Éthiopie » au chevet d’un orphelinat encerclé par la guerre
Malgré la pauvreté, les sourires. Créée à la suite d’un voyage paroissial en 2019, l’association angevine "Sourire d’Éthiopie" vient en aide à un orphelinat et une école dans le nord du pays. Aujourd’hui, l’établissement d’une quarantaine d’enfants fait face à la guerre. La priorité de l’association : garder le contact. Et récolter des dons en vue d’un prochain voyage.
L’association « Sourire d’Éthiopie » a été créée en 2019 à la suite d’un voyage avec la paroisse d’Allonnes, près de Saumur. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie d’un orphelinat et d’une école dans le nord du pays. Mais aujourd’hui, toutes les initiatives se trouvent empêchées par la guerre qui sévit dans la région et par la pandémie.
Un établissement qui manque de tout
Tout commence un matin de février 2019. Ce jour-là, des paroissiens d’Allonnes (49) accompagnent leur curé de paroisse, le père Bertrand Chevalier, lors d’un voyage qui va bouleverser leur vie. Dix jours au nord de l’Éthiopie, au chevet d’un orphelinat et d’une école à Wukro, une ville de 30 000 habitant entourée de rocailles et des montagnes du Tigré. La structure accueille une quarantaine d’enfants de 4 à 16 ans. L’établissement, ainsi que l’école St Joseph attenante, est tenu par les sœurs ursulines de Bergame (Italie) et vit avec très peu de moyens.
- Les religieuses ursulines - février 2019 (crédit Sourires d’Ethiopie)
Une fois sur place : c’est le choc. Langue, climat, rythme de vie… tout est différent.
Après un temps d’apprivoisement mutuel, les paroissiens, guidés par le père Bertrand, se retroussent les manches : réparation de vitres cassées, réfection de 18 gouttières, fabrication de balançoires, peinture des bâtiments, reconstitution du réseau d’eau pour éviter que les enfants portent des bidons trop lourds, couture pour remettre à neuf les uniformes des enfants. « On partageait leur quotidien. On triait avec eux les graines de teff (une céréale). Et pendant que les enfants étaient à l’école, nous travaillions sur les différents chantiers. Le soir, on suivait tous ensemble la messe et on jouait avec les enfants. » se remémore Diane Le Pomellec attendrie par tous ces visages d’enfants et qui, comme quelques autres membres du voyage, ne compte pas en rester là.
- Le père Chevalier avec les enfants - février 2019 (crédit Sourires d’Ethiopie)
Créer une association pour garder le lien
De retour en Anjou, l’association « Sourire d’Éthiopie » est créée. Le but : maintenir le contact, envisager d’autres voyages car les besoins sont partout. À terme, pérenniser les liens de telle sorte qu’un volontaire se rende sur place tous les deux ans.
Mais aujourd’hui, rien ne fonctionne comme prévu. Les projets sont chamboulés par la pandémie et surtout par le conflit qui sévit dans la région entre le gouvernement en place et l’ethnie locale. « Mais un ami qui a des contacts avec les sœurs nous a assurés que tout allait bien » rassure Christian Piotre, un autre membre de l’association.
Les projets ? Retourner à Wukro à l’automne pour d’autres chantiers. En attendant, les membres de l’association « Sourire d’Éthiopie » rassemblent les dons par diverses actions ou la plateforme Helloasso. Et maintiennent comme ils peuvent le contact avec les religieuses, prennent des nouvelles des enfants aux sourires désormais gravés dans leurs cœurs.
Pour en savoir plus :
Réécouter l’émission "Sans frontières" sur RCF Anjou