Le père Jean-Marie Vigneron, missionnaire au Brésil

Le père Vigneron est prêtre ouvrier. Originaire de Cholet, il est missionnaire au Brésil depuis plus de quarante ans. Il revient chaque été en Anjou pour les vacances et, lors de la rencontre annuelle en juillet de l’Église universelle, il donne des nouvelles de sa mission.

Le père Vigneron est arrivé au Brésil en 1971. Aujourd’hui, accompagné de deux confrères brésiliens, il a pour mission principale l’évangélisation du monde ouvrier dans une grande ville du Sud du Brésil. Avec ses confrères, ils sont rattachés à la Mission ouvrière St Pierre St Paul (MOPP). Cet institut qui œuvre pour l’évangélisation des périphéries, a été fondé par le père Jacques Loew, dominicain, en 1955.

Été 2022

A la journée missionnaire en juillet 2022, le père Vigneron annonce qu’il va maintenant rester au Brésil toute l’année. Il a toujours apprécié les rencontres missionnaires dans son diocèse angevin d’origine. Nous partagerons ses nouvelles dès que possible.

Janvier 2021

"Je ne suis pas retourné à Curitiba depuis huit mois. Le confinement au monastère a été très strict. Avant, ma vie se partageait entre cinq jours au monastère et deux jours à Curitiba dans l’équipe Mission Ouvrière St Pierre St Paul (MOPP) ou j’accompagnais deux groupe d’écoute de la Parole.
Vivre le temps de Pâques en l’absence du peuple de Dieu est une expérience étrange, questionnant et purificatrice. Un système tournant de prière s’est mis en place auprès des familles qui m’ont dit que grâce à cela « elles ne se sentaient pas abandonnées »"

Nouvelles en 2019 - Annoncer l’Évangile gratuitement

Le père Vigneron assure cette mission d’évangélisation en dispensant des formations sur la Bible ou autour de différents thèmes, à des adultes en recherche de la foi. La mission se situe dans la grande ville de Curitiba au Sud-est du Brésil. « A la manière de St Paul, nous voulons annoncer l’Evangile gratuitement, aux personnes du milieu ouvrier », explique-t-il. Sans aucune charge de responsabilité paroissiale, le père Vigneron vit sa mission dans une grande liberté et autonomie. Elle l’amène à rendre visite à de nombreuses familles, dont certaines vivent de dures épreuves ou sont loin de la foi. Le père Vigneron consacre deux jours par semaine à cet engagement. Le reste de la semaine, il est chapelain dans un monastère de Bénédictines à soixante kilomètres de Curitiba et là, il visite également des familles et anime des petits groupes de formation. "On écoute les personnes sur ce qu’elles vivent dans leur quotidien, et essayons de les « équiper » de quelques notions fondamentales de la foi chrétienne, afin qu’elles deviennent à leur tour des disciples-missionnaires : disciples pour écouter dans un premier temps, et missionnaire ensuite, pour annoncer", précise-t-il.

Le père Jean-Marie Vigneron témoigne de sa mission à Béhuard le 18 août

Une parenthèse de quatre ans au Canada

Après une première mission au Brésil où il a posé ses valises en 1971, le père Vigneron a été appelé au Québec, comme responsable d’une maison d’accueil de personnes dépendantes (addictions). Du vendredi au dimanche, il y animait des temps d’écoute et de partage, et des temps de prière.
En 1994, au terme de ces quatre années canadiennes, il a rejoint la ville de Curitiba où il est en mission actuellement.

Une Eglise en mutation

Pour le père Vigneron, la situation de l’Eglise au Brésil évolue : « il y avait à l’époque beaucoup de communautés ecclésiales de base, ou fraternités. Après la dictature, le nombre de fraternités a stagné et le renouveau charismatique a pris de l’ampleur. Les évêques ont été très dynamiques, puis il y a eu une certaine léthargie qui a ouvert la voie aux églises évangéliques. Aujourd’hui, devant la politique gouvernementale de droite, les responsables de l’Eglise catholique et les laïcs s’affirment de nouveau. »

Le père Vigneron revient en France voir sa famille tous les trois ans et ne manque jamais la fête « Eglise sans frontières », le rendez-vous annuel des missionnaires de retour pour les congés d’été. L’occasion pour lui de constater qu’un réveil de l’Eglise s’opère également en France, il y a par exemple de plus en plus de baptême d’adultes. « Mais plus les années passent, plus je sens que mon pays est devenu... le Brésil », conclut-il.