Le regard de Mgr Delmas sur le volontariat
Quel regard porte Mgr Delmas sur le volontariat de solidarité internationale et sur la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) ? « Se mettre au service d’un autre pays, pour une ou deux années, c’est un engagement qui m’interpelle.
Le cursus de formation et d’accompagnement de la DCC permet de se dessaisir de son projet pour le recevoir à nouveau, un peu différemment. Il y a un phénomène de désappropriation : le projet d’origine, projet personnel, s’enrichit, s’élargit pour devenir un projet de groupe.
Le stage de formation, qui est long et proche du départ, est l’occasion de répondre aux questions que se posent les volontaires par rapport à ce qu’ils vont faire et vivre. J’y ai vu un bel ensemble de formations pratiques et théoriques, un temps de convivialité, un moment de ressourcement spirituel et ecclésial, un point de départ.
J’ai été heureux d’aller à la rencontre et d’écouter les volontaires issus de notre diocèse, en complément du mail que j’envoie à tous les Angevins qui partent chaque année en volontariat. J’ai senti qu’ils étaient mus par des sentiments profonds, par le don de soi, l’altruisme, qu’ils souhaitent s’ouvrir à d’autres cultures. Ils sont riches en voulant s’enrichir eux-mêmes des personnes qu’ils accompagneront.
Le volontariat est une porte d’entrée royale pour découvrir le message de l’Évangile ; il représente un temps important de la pastorale des jeunes, il comporte une dimension vocationnelle du sens de la vie et du don de soi, il apporte une dimension d’ouverture à l’universel.
Dans notre diocèse, nous accueillons beaucoup de prêtres, religieux et religieuses venus de pays très divers : la Mission Universelle a donc un visage connu. Nous avons par conséquent une sensibilité toute particulière à la vulnérabilité à « ne pas être chez soi », que vivront nos volontaires.
J’ai un message tout particulier pour ces jeunes qui partent et s’engagent : soyez dans une attitude de disponibilité, d’accueil de ce que vous allez voir et entendre.
Gardez en vous le désir de vous enrichir de ce que vous allez vivre, de rejoindre l’autre, de communier avec les frères que vous rencontrerez. Cherchez quel est le sens de vivre et d’agir avec moins de moyens, cherchez la richesse dans la simplicité. Retournez aux choses plus profondes. Revenez changés et enrichis car ce volontariat vous aidera à vous structurer, à être plus humain, à vivre une certaine pauvreté sans laquelle on ne peut être fidèle au Christ. ».