Soeur Madeleine Armelle de Jésus au Japon

Nous avons pu avoir la messe de Noël, notre petit nombre rendant la célébration possible.
Ici c’est le nouvel an : des rencontres simples sont toujours agréables.

Le diocèse de Fukushima prépare les 10 ans d’après le séisme. Tremblement de terre, tsunami et le nucléaire dont les conséquences sont encore lourdes.

C’est le "vivre avec" qui donne tout son sens a notre présence...

Le Covid augmente les mesures sanitaire et les sorties deviennent exigeantes.
L’angoisse provoque de plus en plus de suicides : nous ne pouvons que prier .

Je ne peux que remercier de toutes ces grâces que le Seigneur donne, unie dans la prière pour tous les membres souffrants du corps du Christ.

Fleurs du Japon - image d’illustration Pixabay

Les nouvelles de 2019

La fraternité Wakkanaï a fermé. J’y avais vécu 37 ans.

Le 12 mai, une grande messe a été célébrée par l’évêque, Mgr Katsaya. Il a rappelé toutes les richesses de la mission depuis tant d’années. Il a parlé de la ville où nous allions, Fukushima, c’était comme un "envoi" de sa part. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup d’émotion aussi.

Le 13 mai, ce fut la dernière messe pour notre fraternité. 13 mai jour des apparitions de Fatima… belle coïncidence quand on sait que la fraternité avait été dédiée à Notre Dame de Fatima

Ensuite il a fallu déménager, dire au revoir à tous les voisins et amis. Avant de quitter définitivement Wakkanai le 17 mai, à 5h du matin en présence d’une vingtaine de proches qui nous ont accompagnées jusqu’au train.

Et la nouvelle vie a commencé. A Fukushima, la radioactivité est très élevée, les maisons sont vides et les terrains non-cultivés. L’atmosphère est lourde : face à la mer, un immense cimetière.

Pour oublier Wakkanai où j’ai vécu si longtemps, je commence à m’adapter à mon nouveau lieu de vie. Nous sommes trois petites sœurs. Chaque jour m’apprend à découvrir les gens du quartier, notre nouvelle vie.