Témoignages de 3 volontaires en mission avec la DCC
Délégation Catholique pour la Coopération (DCC)
En mission avec La Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), Adelaïde, Céline et Florent, témoignent de leur volontariat international de solidarité (VSI).
article daté 20/01/2022
Adélaïde Royal, à Ramallah, Territoires palestiniens
de septembre 2021 à août 2022
7h30, les élèves de l’école melkite de Ramallah, au cœur de la Cisjordanie, se rangent par classe dans la cour pour la prière du matin. Ici, musulmans ou chrétiens prient ensemble, chacun selon sa Foi. Après avoir écouté l’hymne palestinien, la journée de cours commence.
Mon rôle consiste à accompagner les quatre professeurs de français, pour pratiquer l’oral et décharger les classes très nombreuses. Avec les plus jeunes, je fais des activités ludiques, tandis qu’avec les plus grands nous parlons de la culture française et organisons des débats. La directrice, Mrs Naela, tient beaucoup à l’enseignement du français dans son école, afin de permettre aux élèves d’intégrer de bonnes universités et d’obtenir un emploi qualifié, dans une société palestinienne frappée par un taux de chômage important. De plus la culture est une échappatoire pour ces enfants dont les horizons se heurtent au mur israélien.
Si la tâche n’est pas toujours aisée (les confinements ont été dramatiques concernant le niveau et la concentration des élèves), je me plais à Ramallah. Ses habitants sont des gens accueillants et généreux, avec qui vous pouvez partager un délicieux shawarma-falafel dans les rues animées du centre-ville, et qui vous répondront si vous leur demandez comment ils vont : « al hamdoulillah », c’est à dire : « Louange à Dieu en toutes circonstances ». Ils ont beaucoup à m’apprendre !
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Céline Redureau - Cameroun
Je m’appelle Céline, j’ai 30 ans, et depuis un an, je vis dans un petit quartier de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun. Je suis venue ici dans le cadre d’un volontariat de solidarité internationale (VSI), envoyée par la Délégation Catholique pour la Cooperation (DCC).
Je travaille comme médecin à la Léproserie de la Dibamba, un hôpital réfèrent pour la prise en charge de la lèpre, des plaies et de la tuberculose.
J’y réalise les consultations médicales ambulatoires.
Je suis très marquée par la difficulté d’accès au soin. Beaucoup de camerounais ont très peu de moyens et pas d’assurance, la santé n’a pas sa place dans le budget serré du mois. Le centre propose un service accessible aux plus pauvres. En plus de mes compétences médicales, je cherche à apporter du respect et une écoute aux patients.
Le français et l’anglais sont les langues officielles du Cameroun mais souvent nous n’utilisons pas les même termes pour désigner une même chose. Par exemple quand un patient me dit "j’ai mal au pied" ça peut désigner n’importe quelle partie de la jambe !
Chaque journée est pleine de surprise, d’étonnement, de petites joies. J’aime beaucoup observer le défilé quotidien de tenues en wax coloré dans la rue et profiter du soleil quasiment tous les jours de l’année !
En savoir plus sur sa mission site DCC - La léproserie de la Dibamba, un havre d’humanité et de prière au Cameroun
Florent Redureau - Cameroun
Je suis actuellement volontaire de solidarité internationale à Douala au Cameroun, envoyé par la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération). Je travaille dans une école d’ingénieur qui s’appelle l’Institut Ucac-Icam. Cette école possède un bureau d’études dans lequel travaillent les élèves de dernière année. J’y interviens comme chef de projet. Mon rôle est de m’assurer du bon déroulement des missions sur lesquelles travaillent les équipes et de faire le lien entre les clients qui sont les industriels de Douala et les ingénieurs projets.
Dans l’ensemble, ma mission se passe très bien. Travailler dans un environnement et une culture différente est très formateur et enrichissant. Nos façons de travailler, notamment concernant l’organisation et le respect des horaires, sont parfois complètement opposées. Cela entraine beaucoup d’incompréhension et de difficulté.
L’avantage d’une expérience « longue » est la possibilité de créer des liens avec les gens, notamment au quartier. C’est un plaisir d’être reconnu et d’échanger quelques mots lorsque nous nous croisons.
J’ai été agréablement surpris par la gastronomie camerounaise. Une des premières découvertes étonnantes fut la présence de peau de bœuf dans un plat. C’est un ingrédient que l’on retrouve dans plusieurs plats typiques comme le eru. Quand c’est bien cuisiné, c’est plutôt tendre !